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Un passé, un regard, un échange

Mon cinéma

Notre CINEMA

Fleuron des loisirs durant les années 50 à 70, le cinéma s'y dégustait sans modération dans des salles immenses dont certaines avaient la configuration du théâtre qu'elles venaient de détroner: vaste parterre, balcons avec loges, avant-scène…le rideau rouge s'effaçait sur l'écran blanc de nos rêveries à l'heure de la projection. En ce temps, on en comptait 17 à Béziers, les plus spacieuses pouvant contenir plus de mille places! L'automobile-évasion n'était pas encore accessible à la masse populaire et la télévision commençait timidement sa conquète du grand public en entrouvrant la porte des cafés qui aspiraient leurs consommateurs du dimanche vers quelque retransmission sportive ou de variétés en différé.

Le ROYAL, le PALACE, les VARIETES et ses 3 salles, le KURSALL le RITZ, le VOX et le TRIANON garnissaient le pourtour des Allées. Les mardi, jeudi et samedi, jours ouvrés en semaine, proposaient une séance en matinée une autre en soirée…une dominicale supplémentaire l'après-midi. La programmation était hebdommadaire et, selon la qualité de l'affiche, on pouvait en hiver faire la queue devant les guichets jusqu'à ¾ d'heure! Les meilleures places étaient numérotées. Le cinéma LUX s'était spécialisé dans la présentation de films comiques à grosse farce ou d'aventures épiques tels les westerns et péplums; sa séance du jeudi faisait le plein de scolaires. On s'identifiait aux G.COOPER, R.SCOTT, R.TAYLOR, K.DOUGLAS, J.WAYNE… on badait les exploits de ces héros d'illusion, habilement servis par des scénarios happy end où le bien triomphait du mal et dont les conquètes fémines V.MAYO, G.KELLY, A.GARDNER ou L.TAYLOR excitaient nos libidos d'adolescents.

Le PALACE, les VARIETES , le ROYAL ou encore le KURSALL se réservaient à une clientèle adulte, projetant des romans d'amour, des dramatiques chargées en émotion, quelques sujets à thèse ou des fresques historiques à grand spectacle. Les opérettes de Francis LOPEZ avaient leurs partisans et son acteur mythique, Luis MARIANO, attirait à tout coup une assistance conquise et inconditionnelle, à forte résonnance hispanique.

Immortalisée par E.MITCHELL dans son émission télévisée «la dernière séance» , la représentation s'articulait en 3 parties: documentaire suivi des actualités nationales et internationales, un entracte bonbons, caramels et chocolats glacés avec publicités en images, quelques fois sur scène un chanteur, magicien ou chansonnier et enfin le film à l'affiche.

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