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Un passé, un regard, un échange

Te souviens tu?

Te souviens tu, Biterrois ?

Longtemps les Biterrois ont comparé Béziers à un gros village tant on pouvait se retrouver dans notre accent si particulier ou repérer certaines expressions caractéristiques de notre parler.Gamins, on s'interpelait dans la rue "Oh,Piche"!, on se traitait de "closque" ou encore de "botch"

Autour des années 50-60, les Allées Paul Riquet étaient le lieu favori des rencontres. A la belle saison, avant le repas du soir, sitôt sortis du collège ou du travail, les jeunes biterrois y déambulaient en files latérales, garçons d'un côté, filles de l'autre, entre le Théatre et la statue de Riquet. On faisait les "zuses" comprenez que cette gymnastique pédestre avait pour réputation, un tantinet exagérée, d'user fortement la semelle de nos souliers. Le dimanche matin les plus anciens s'y regroupaient pour commenter les faits divers, les derniers évènements politiques ou pronostiquaient sur les matches à venir, de nos équipes fanions foot ou rugby . Il y avait aussi le kiosque de la place de la Citadelle sous lequel se produisait , souvent avec talent, quelque orchestre et autre clique, pour la joie des grands et des petits.

Vers 17 heures, on croisait des visages familiers dans les bals de villages, à la Maison du Peuple ou encore au Centro Espagnol.

Les fêtes de quartiers étaient nombreuses et prisées. Pour la St. Jean, par exemple, à la tombée de la nuit, sur la place de la Madeleine , le Marché au bois, St Aphrodise et bien d'autres, étaient organisés de grands feux que les plus téméraires sautaient,dans un concert de cris et de chants.

Dès les fortes chaleurs de l'été, les habitants se retrouvaient le soir dans les rues, à la fraîche, devant la porte des maisons; Chacun amenait sa chaise, parfois même une sucrerie volontiers partagée avec les voisins. Des fenêtres grandes ouvertes parvenait la voix nasillarde de quelque commentateur radio.

Bref, des moments de bonheur simple. On se reconnaissait, non sans fierté, Biterrois. On respectait et aimait notre ville.

                                   

                      O  ooo O ooo O ooo O ooo O

 

Posté par raphale34 à 00:04
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